Surveillance des ouvrages d’art : les drones ont la cote

Peu importe leur utilité, qu’elles soient récentes ou en place depuis de nombreuses décennies ou des siècles pour certains, l’intégralité et la sécurité des ouvrages d’art doivent être contrôlées de manière périodique. Compte tenu de la complexité de la tâche et des risques, l’utilisation de drone pour ce type d’opération est désormais courante.

Pourquoi privilégier le recours aux drones ?

L’inspection d’ouvrages d’art par drone présente des avantages pratiques, économiques et sécuritaires indéniables. En effet, procéder à cette tâche avec des méthodes classiques impliquera la mise en place de mesures de gestion des risques efficaces. Le déploiement d’équipement et de matériels adaptés (grues, nacelles, échafaudages, etc.) et d’un périmètre de protection autour des sites peut par ailleurs perturber l’usage des infrastructures et ses alentours.

Utiliser des drones permet d’une part d’éviter les désagréments organisationnels et techniques, et de réduire, voire d’éliminer, tous les dangers pour l’environnement et les êtres vivants. Ces appareils volants sont dotés d’instruments de prise de vue et de capteurs qui peuvent soit envoyer directement les données au centre de contrôle à terre, soit les recueillir dans un système de stockage interne. Par ailleurs, ils peuvent atteindre les zones sensibles et difficiles d’accès, et s’en rapprocher sans courir de risques majeurs. Le gain de temps pour la réalisation des inspections est également notable.

Qui sont les responsables des ouvrages d’art ?

Les constructions d’envergure comme les ponts, tunnels, barrages, murailles qui protègent les routes, les viaducs, les ports et les quais (fluviaux ou marins) ou encore les digues doivent faire l’objet d’inspections régulières pour s’assurer de leur viabilité et garantir la sécurité de leurs alentours et des usagers.

En principe, ces infrastructures sont prises en charge par les DIRs (Direction Interdépartementale des Routes) et les CEI (Centre d’Entretien et d’Intervention). Ces derniers doivent les surveiller au quotidien. Des visites IQOA (Image Qualité Ouvrage d’Art) sont effectuées tous les trois ans pour constater les défauts qui sont apparus et assurer que ceux déjà présents ne se sont pas aggravés. Et tous les 6 à 9 ans, les Inspections Détaillées Périodiques (IDP) sont réalisées par des experts pour la détection de dégradations au niveau structurel.

Concernant les opérations de survol proprement dites, il est préférable de s’adresser à un professionnel. Des prestataires spécialisés proposent aujourd’hui des services sur mesure. Ils possèdent des équipements et des compétences nécessaires pour effectuer les missions de vérification et de surveillance dans les règles de l’art. Cette solution vous permettra aussi de disposer de données et de relevés fiables.